Le jeu video spectaculaire selon KojimaHideo Kojima… Ce nom, desormais, tout le monde le connait, ce nom fait office de « Grande Stature » du monde videoludique. Mais Kojima n’est pas Snake, n’est pas Otacon, n’est pas un mecha (…), Kojima c’est un univers cohérent qu’il a réussi à créer via le jeu video, une retrospective de son oeuvre, ça vous dit ? Moi, oui !
Passioné dès le plus jeune âge
C’est le 24 août 1963 que Hideo est né, c’est cette date où son premier cri fût. C’est cette date où il décida de faire des jeux video… Hmm non, c’est pas ça du tout.
Né à Setagaya, à Tokyo (Japon), sa famille démenage lorsqu’il a 3 ans, pour Kobe, situé dans le Kansai, sud-west de Tokyo. Kojima est très tôt interressé et passioné par le cinéma et les series TV, cette passion est tellement forte qu’au collège, il réalise quelques courts métrages 8 mm. Il va, helas, vite déchanter, puisqu’il n’est soutenu par aucun de ses proches. Mais la passion l’anime, et il écrit divers scenarios qu’il tente de publier dans les divers magazines japonais, mais il faut dire que caser plus de 400 pages dans des magazines c’est suffisement lourd pour qu’aucun n’accepte ceci.
Et la lumière fût…
C’est un bien triste portrait que nous avons débuté mais le declic arrive.
Hideo Kojima voit arriver la Nes de Nintendo et y voit une occasion d’explorer les univers cinématographiques tout en étant ludique et créatif. A l’issu de ses études, c’est en 1986 qu’il intègre la firme Konami.
Son premier travail est directeur assistant pour le jeu Yumetairiku Adventure (soit Penguin Adventure) sur la console MSX.
Penguin Adventure
Jeu d’action/plate-forme vue de dos sur la console MSX, le but du jeu est de parcourir le chemin qui mène vers l’antidote du pommier doré qui sauvera la « princesse pinguin » empoisonnée. Pour cela votre pinguin heroïque devra traverser le paradis des pinguins qui a été monopolisé par les « Phrysauruses », lezards carnivores qui ont forcé nos pinguins a « délocalisé », si l’on peut dire ceci.
Le jeu, sous ses airs enfantins et conte de fée, est un jeu fortement rythmé avec séances de blast et plates-formes qui a eu et a encore du succès, grâce à cette mode « oldies » et qui nous fait encore parler de ce jeu de 1986.
Après cette expérience passée sur ce soft, Kojima se voit offrir « le » poste de directeur, sur un jeu appellé Metal Gear…
Il faut savoir qu’à l’epoque, le jeu video n’est pas une industrie fort lucrative et beaucoup ne croient pas encore au succès des jeuxvideos, ceci expliquant certainement ce poste rapide pour le jeune Kojima destiné à créer ce jeu qui lui colle à la peau.
Metal Gear
Il est maintenant dans les moeurs de se dire que Metal Gear est un grand succès. Mais il faut bien dire que le succès n’est pas venu grâce d’excellentes ventes précédentes, ainsi c’est un véritable petit exploit qu’a réussi Kojima. A cette époque où les jeux d’aventure/action font fureur tels que Rockman ou encore Ghost’n Goblins, pour ne citer que des succès. Le futur homme fort de Konami se permet d’instaurer un jeu où la discrètion, la précision, la rigueur, l’attention sont des éléments indissosciables du jeu. Et ça marche ! Metal Gear vous permet de rentrer dans la peau de ce jeune soldat au nom de code Snake qui va tenter de sauver l’un des meilleurs agents de l’unité FoxHound : Grey Fox.
On ne va résumer le scenario car peut être voudrez vous faire ou refaire le jeu, mais les ingrédients présents dans les versions PS furent tout simplmeent crée sur la machine MSX 2 en 1987. Un jeu moderne autrement dit, un jeu en avance sur son temps, un jeu qui a étonné et frappé. De telle sorte que le jeu est porté sur la « prestigieuse » Famicom de Nintendo.
Les éléments scenaristiques que Kojima affectionnent se retrouvent en partie dans ce jeu, la possibilité de s’exprimer lui a été tendu et en a profité pleinement. La particuliarité vient du fait que les capacités immersives, bien que techniquement limités, sont fidelement retranscrits via ce gameplay novateur, éviter les regards ennemis, contacts radio, relations « profondes » avec les differents protagonistes du jeu, tout est là pour nous prendre pour un Rambo des temps modernes.
Snatcher
Voici un jeu que les joueurs européens n’ont pas vu distribué sur leur sol. Initialement dévellopé sur PC 8801, puis sur MSX 2, le jeu n’eût pas un gros succès, en 88. C’est en 1992 que le jeu fût adapté sur la PC-Engine qui profite de la technologie CD-rom pour affiner le travail de couleur et surtout l’ajout de voix, c’est un carton. Le jeu n’étant disponible qu’au Japon, c’est un succès national, mais il est porté sur la Sega-CD aux Etats-Unis en 1994, c’est un nouveau succès et tout simplement une confirmation. Bon, OK mais c’est quoi ce jeu ?!
Snatcher est ce que l’on appelle un « Digital Comic » Vous êtes en vue subjectif et à travers des écrans fixes, vous pouvez y faire differentes actions. Le soft est un jeu d’investigation, donc vous pouvez regarder, réflechir, parler, questionner, utiliser. Bref c’est un peu l’ancêtre des click’n play.
Le jeu vous propulse en plein Neo-Kobe, en 2047. On apprend que les rues ne sont plus vraiment sûr à cause de ce que l’on appelle les « Snatchers », ce sont des robots, mais qui sont invisibles à l’oeil humain de part leur apparence d’êtres ordinnaires. Ces snatchers tuent les êtres humains et prennent place dans la société… Heureusement, un service militaire est approprié pour ces missions risqués, Gillian Seed, le heros, vient d’y être engagé, l’homme a perdu la mémoire curieusement il y a 3 ans, il est ce que l’on appelle un « Junker », qui va faire en sorte de réduire à néant ces snatchers… Vous vous en doutez bien, l’homme va vite trouver des liens avec son passé…
On en dit pas de plus, ceci est juste le tout début du jeu. Il est très interressant que dès les premières images, on pense à Blade Runner de R.Scott, une ville dans un futur incertain et insécuritaire, chose qui ne fait que mettre en avant la volonté de Kojima d’intégrer le cinéma au jeu video. Qui plus est, l’homme se démarque déjà par ses nombreux petits clins-d’oeil, tel que la ville du soft, qui est la même que sa ville où il fût élevé, le nom du robot assisstant du heros s’appelle… Metal Gear. On repère que les femmes fatales propres au cinéma noir des années 50 sont une source d’inspiration pour ses scenarios. Inutile de préciser que Snatcher se doit d’être essayé.
Policenauts
En 1994, il crée Policenauts sur PC-9821, transposé rapidement que la seule console 32 bits de l’epoque : la 3DO, le jeu se vend très bien. Mais cela ne suffit pas pour Konami, puisque le jeu est transposé en 1996, sur Playstation et un peu plus tard sur Saturn. C’est un gros succès, notamment sur la version Playstation. Mais le jeu est resté au Japon, differents essais de traduire le jeu en américain ont été tenter mais pour des raisons tout aussi absurdes qu’incertains, les versions américaines 3DO, PS et Saturn sont annulés. C’est donc un jeu assez rare qu’est ce Policenauts, mais si vous comprenez le japonais…
En 2010, l’Homme commence à conquérir l’espace, « il » crée la première colonnie : Beyond Coast. 3 ans plus tard, cette colonnie a évolué et une police se doit d’être formé : l’equipe des Policenauts. Les meilleurs policiers du monde sont séléctionnés, et partent sur cette colonnie, mais pendant le voyage, Jonathan Ingrams a un accident avec sa combinaison et disparait dans les profondeurs de l’espace… 25 ans plus tard, l’homme est retrouvé dans le néant sidéral sans son équipement, vivant et qui, surtout, a gardé l’âge de ses 31 ans, alors que ses amis ont la cinquantaine. Lorsqu’il revient à Los Angeles, il devient detective privé et il refuse un travail proposé à une femme étrange qui demande de retrouver son mari sur cette colonnie… Plus tard, la femme en question est morte suite à une course poursuite entre le heros et un meurtrier, Jonathan culpabilise et retourne sur cette colonnie où il découvrira le « pourquoi du comment » de son enquête et de ses 25 ans perdus…
Comme toujours c’est un debut scenaristique très fouillé que Kojima met en scène, son style s’affirme et continue les multiples clins d’oeil à l’image du personnage Meryl Silversburgh… Comme Snatcher, c’est un jeu d’investigation mais cette fois avec un curseur à déplacer, tout en rythmant le jeu avec quelques scènes de shoot. Snatcher et Policenauts sont souvents comparés pour leurs similtudes visuelles et de gameplay.
Metal Gear 2 : Solid Snake
On fait un petit retour en arrière, en 1990, Kojima crée et lance la suite de Metal Gear, sous-titrée Solid Snake. Le jeu est la suite directe du premier opus, Snake reprend du service dans la jungle africaine à Zanzibar, il y retrouva un ancien ami, ainsi qu’un autre personnage dont la scène finale ressemble à un certain « Je suis ton père !… ».
Le jeu reprend les bases du premier tout en dramatisant le personnage de Snake. Cet épisode n’est sorti qu’au Japon sur MSX 2.