Des contes à jouer deboutFaisant partie des produits dérivés « sooo cuuute » de Final Fantasy, le Chocobo s’est forgé une réputation sans précédent au Japon, à travers de nombreux RPGs, jeux de course ou jeux de plateaux, souvent trop peu à arriver chez nous ou alors passant inaperçu. Square Enix a mis à profit le stylet de la DS pour nous pondre un énième jeu mettant en vedette ce compagnon à plumes. Alors, est-il si craquant ?

Univers bon-enfant

Vous êtes pris dans le bain de l’action ne serait-ce qu’avec la petite introduction qui décrit notre héros (le petit chocobo jaune) en train de lire une histoire qui prennent réalité derrière son dos sous forme de « dessins crayonnés ». Une introduction qui va vous cerner directement dans quelle ambiance vous allez jouer. Un univers naïf et chatoyant dans lequel votre chocobo héros, que vous prénommerez au lancement du mode story, avancera dans des contes de fées qui ont des répercutions sur son petit monde tranquille.

En effet, alors que la dresseuse de Chocobo Shirma (mage blanc) s’apprête à lire une histoire à nos chocobos favoris, Croma (mage noir) arrive tout excité après avoir acheté un livre illustré. Mais c’est quand il prononce les premiers du livre que celui-ci prend vie et avale tous les amis de Fouine (heu c’est mon chocobo), Shirma et Croma.
Il faudra donc s’activer pour retrouver leurs amis qui en fait ont été cachés dans des cartes, à retrouver dans l’aventure. Rapidement, vous comprenez que des contes sont éparpillés dans votre monde et que vous pourrez y rentrer et participer à l’écriture du livre pour ainsi faire avancer l’histoire et sauver mes compagnons chocobos.

L’histoire est donc très enfantine, tout comme l’univers visuelle et graphique. En effet, le monde des Chocobos est représenté avec un moteur graphique très similaire à FFIII, toute en full 3D et fortement coloré, ce petit monde est très très agréable à l’oeil et fonctionne même mieux tant il s’applique bien à ce côté candide du jeu. Mais votre chocobo devra donc parcourir les contes et ces contes ont une patte graphique là aussi spéciale puisqu’ils sont « illustrés » avec un graphisme pastel et crayonné du plus joli effet qui rappelle un petit peu Yoshi’s Island DS.

Se trimballer là-dedans est un petit plaisir oculaire qui est aussi partagé avec vos oreilles. La musique si trépidante de Chocobo Theme récurrent dans les FF est ici remixé ainsi que de nombreuses musiques de FF I pour renforcer cette univers particulièrement attractive pour peu que l’on y soit sensible tout en donnant un petit coup de nostalgie aux vieux de la vieille.

Pary-Game aventuresque

Se déroulant dans la forme comme un jeu d’aventure, toutes les actions à effectuer sont en fait des mini-jeux que seul le stylet de la DS pourra faire fonctionner. Lorsque vous trouvez un livre dans l’aventure c’est qu’il y a dedans un conte, souvent inspiré de contes réels, et surtout un mini-jeu approprié. Si vous dépassez le score requis, vous gagnez une fin de l’histoire et surtout un évènement dans le monde réel qui vous aidera dans votre quête : une nouvelle plate-forme, une aide pour un ami chocobo, etc.

Bien que très classiques, les mini-jeux sont assez drôles, bien expliqués et surtout entraînant (ça reste du mini-jeu aussi, c’est relatif). En tout cas, la mise en contexte de ces mini-jeux permet de ne pas s’ennuyer et de se répéter bêtement comme un Wario Touch par exemple. Chaque mini-jeu déclenchant quelque chose dans l’aventure, vous avez suffisamment de gnac pour l’entreprendre. Ceci est tout de même une très bonne chose qui va donner du punch à l’aventure et surtout de l’intérêt.

Comme tout bon jeu d’aventure qui s erespecte, il y a évidemment des bonus, bonus qui mettront votre acharnement en jeu. Car, si ces livres mini-jeux se terminent pour le mode aventure, il y a trois fins à chaque livre, donc trois records à battre dans ces mini-jeux. Si vous voulez glâner tous les bonus et finir le jeu à 100% il faudra passer par ici. Ce qui augmente bien entendu la durée de vie. Enfin, vous aurez aussi des mini-jeux accessibles dans le monde aventure qui seront facultatives, mais là encore les faire et exploser les records sera synonyme de bonus et surtout de cartes à jouer mais on y reviendra.

Le jeu est, en plus très accessible puisque s’utilisant uniquement au stylet que ce soit dans les déplacement de votre choco ou dans les mini-jeux, quoique certains mini-jeux demandent plus de réflexes et précision que d’autres, ça dépend aussi de votre doigté mais dans l’ensemble les capacités de la DS sont très bien exploitées.

Duel de cartes : à toi de jouer

Les cartes sont encore et toujours à la mode au Japon et aussi en Occident, ce qui n’arrange pas les choses quand à leur multiplication. Chocobo Tales succombe donc aussi à cette mode de collectionneur et de fight de cartes (la tranche d’une carte fait très mal). Tout au long de ‘aventure, vous récupèrerez des cartes à jouer illustrant un personnage ou monstre ou même invocation de la saga FF illustrés en SuperDeformed. Sympathique (d’autant plus qu’il y en a 122 à choper) elles vous permettront de participer à des fights de cartes très classiques. A l’image des mini-jeux, ce mode est tout aussi accessible et sympathique bien que les gros puristes des cartes trouveront le jeu léger. Petit ajout sympathique, vos monstres/invos se matérialiseront à l’écran en graphisme dessiné comme les mini-jeux, vous pourrez donc mater Bahamut, Odin et compagnie sur votre DS.

Plus on est de fous…

Plus on est fous… Heu nan mais qu’importe. Chocobo Tales jouit d’un mode online qui booste considérablement sa durée de vie puisque tous les mini-jeux et jeu de cartes sont jouables en ligne jusqu’à quatre simultanément. Tout ça dans le « mode multijoueurs », pas d’interaction dans le mode Story en fait.
Vous retrouverez aussi le système d’envois de messages à votre liste d’amis initié sur FFIII.
Tout ceci fait que Chocobo Tales a une excellente durée de vie si, évidemment, vous êtes sensibles au concept des mini-jeux. C’est aussi un peu la contrainte du soft, si vous faites partie de ceux qui apprécient le genre party-game, vous serez aux anges car on voit que trop peu de mode story digne de ce nom pour ce genre. Mais les autres resteront encore de marbre devant ces petits jeux de quelques secondes et ce même si le mode story et la licence Chocobo est là pour faire digérer le tout.

Ubisoft a fait une excellente action en distribuant Chocobo Tales, le jeu est un excellent investissement pour les amateurs de party-game qui découvriront que des mini-jeux peuvent servir une histoire ou un univers plutôt qu’enchainer ridiculement des records. Le tout bercé par un esprit bon enfant qui frappera là où il faut pour les plus sensibles.
Enfin, le soft permet aussi de pouvoir éventuellement briser les réticents au genre grâce à sa mise en forme. Pour le reste, c’est le même défaut des mini-jeux : répétitif et lassant.
Tout dépend si vous faites partie de la cible de ce jeu.
Verdict
+ Les plus- Les moins+ Univers visuelle
+ Mini-jeux au service d’une histoire
+ Musiques
+ L’aspect enfantin global
+ Multijoueurs
+ Cartes- Jeux pas forcément originaux
– Lassant après plusieurs parties multi
Le mot de la fin
16/20 si vous êtes attirés par le party-game en général. Car si c’est le cas, ce Chocobo Tales est une valeur sure qui vous permettra de vivre une aventure toute mignonne sans prise de tête bourré de mini-jeux qui ne demandent qu’à faire péter les scores si le coeur vous en dit.

Les autres, vous passez votre chemin bien que ses qualités intrinsèques sont suffisant pour réussir à vous faire aimer le genre si vous vous forcer un ch’ti peu. Pour ce genre de joueurs, ce sera un humble 12/20.