100% DS« L’Homme nait bon. C’est la société qui le transforme ». Ca, c’est ce que nous disait ce bon vieux Jean-Jacques au plus fort de son XVIIIème siècle. Et pour preuve. Depuis plusieurs décennies, des millions de joueurs se sont pris d’affection pour une bande de nabots à moustaches et une famille de hérisson. De ces personnages insignifiants au premier abord est née une succession de jeux, qui rencontrèrent plus ou moins de succès. Dans tous les cas, les fans étaient au rendez-vous. Seul un détail chagrinait tous ces êtres humains avides de plates-formes, de course ou autres sports agrémentés de détails farfelus : la rivalité commerciale qui subsistait entre Sega et Nintendo. La bataille ayant pris fin il y a maintenant 7 ans, les deux clans pouvaient se cotoyer. Fort du succès rencontré par la version Wii de « Mario & Sonic aux Jeux Olympiques », Sega n’avait pas franchement de soucis à se faire concernant l’adaptation portable de son « Track and Field-like ». Reste à savoir laquelle procure le plus de satisfaction…

On ne change pas une recette qui fonctionne

Pour peu que vous ayez abordé le jeu sur Wii, « Mario & Sonic » ne vous surprendra pas beaucoup et vous retrouverez exactement les mêmes challengers. Huit persos Nintendo, huit autres Sega, tous répartis en 4 catégories : Puissance, Vitesse, Habileté et Complet. Ne vous reste plus qu’à choisir le concurrent le plus adapté à l’épreuve. Et si la situation est trop problèmatique, une pression de la touche START suffira à vous en désigner un d’office, au risque de se retrouver aux commandes de Bowser pour un défi du 400 mètres.
Pour ce qui est du jeu en lui-même, on s’y attendait un peu mais le contenu du soft n’est guère différent de ce que l’on a pu voir sur la machine à détecteur de mouvements. L’interface ne change pas et d’entrée de jeu, votre choix se portera sur 3 options : Match Simple, Circuit et Mission. On retrouve les mêmes qualités et les mêmes inconvénients chez « Mario & Sonic DS » que chez son homologue sur console de salon. Autant les Matchs Simples vous feront passer de bons moments, autant les 2 autres modes se feront vite oublier (et se feront vite aussi). Pour résumer, il s’agit d’exploser des scores pour l’un, et de remplir des objectifs pour l’autre (comme par exemple réaliser un zéro faute au tir à la carabine ou encore enchaîner les figures réussies en gymnastique). Deux sessions de jeu qui se veulent plus complémentaires qu’autre chose. Rassurez-vous, l’intérêt de « Mario & Sonic aux Jeux Olympiques » réside plus dans les épreuves qui vous sont proposées en Match Simple et en multijoueurs.

Objectif variété, objectif qualité

Encore une fois, Sega n’a pas lésiné sur les moyens et Mario et Sonic n’auront que l’embarras du choix des épreuves, aussi diverses que bien réalisées.
Ainsi, on retrouve de multiples challenges en athlétisme, natation, gymnastique, cyclisme, tir à la carabine ou à l’arc, escrime, ou encore (je garde le meilleur pour la fin) avec l’excellente épreuve de tennis de table. Et si la variété est au rendez-vous, sachez que l’exploitation de la DS est loin d’être en reste. Et c’est là que le meilleur arrive… oui c’est mieux fait que sur Wii!
Si le combo Wiimote/Nunchuk s’adressait avant tout aux nerveux, l’écran tactile propose un gameplay plus léger et plus abouti. Sega a réussi sur DS, ce qu’il avait plus ou moins délaissé sur Wii, à savoir une jouabilité précise et étudiée. Non pas que la première version soit désagréable, mais elle paraît nettement moins réfléchie dès lors que l’on a abordé les JO stylet en main. Et puis allez savoir pourquoi, il y a toujours sur DS une sensation de précision qu’on ne retrouve malheureusement pas souvent sur Wii… et « Mario & Sonic » l’exploite pour le meilleur du monde.

J’en veux encore

Vous n’êtes pas satisfaits malgré tout. Tsss…
Ben il fallait faire confiance à Sega. Comme auparavant, une Gallerie est disponible. Ici, il s’agit ni plus ni moins que d’enchaîner les mini-jeux (oui c’est la mode) afin de débloquer des informations sur les jeux olympiques en général. Ces renseignements concernent aussi bien les jeux modernes que ceux de l’antiquité, en passant par ceux qui nous intéressent actuellement (les JO de Beijing pour ceux qui auraient décidé de se couper momentanément de la civilisation) et des infos sur les athlètes. Bien entendu, il y a encore une intention bienveillante derrière consistant à associer jeu vidéo et éducation mais mine de rien les quelques parties ne sont pas désagréables et le fait d’enrichir sa culture, même de petites informations, n’était pas pour me déplaire. Vous aurez même droit à un juke-box pour écouter les musiques du jeu… un détail car si les mélodies s’adaptent bien à l’ambiance, un bon petit CD est quand même bien plus sympathique.
Et comme toujours pour ce genre de jeu, je vous propose maintenant de traiter un point capital… Suspens ! Pas vraiment non, parlons du multijoueurs (quelle grosse surprise n’est-ce pas? ^^). Ma remarque ne va peut-être pas paraître très originale mais le fait d’aborder « Mario & Sonic » à plusieurs apporte encore une fois un gros plus au jeu. C’est inexplicable et c’est comme ça, l’Homme est un être de contact. Et plus on est de fous, plus on rit. Néanmoins on reprochera à Sega de nous avoir légèrement arnaqué sur le multi à une cartouche. Il est disponible, certes, mais malheureusement, il faudra autant de jeux que de joueurs pour pouvoir profiter de tous les modes. On y était habitué depuis la GameBoy Advance, mais c’est quand même dommage.

Mini-jeux et format portable

Pour terminer ce test de « Mario & Sonic aux Jeux Olympiques » je tenais à revenir sur la comparaison entre le jeu sur Wii et celui sur DS. Si le premier est effectivement bien sympathique, surtout à plusieurs lorsque l’on voit ses amis s’agiter à ses côtés, le deuxième paraît un tantinet plus réussi. Pour son gameplay, bien entendu, mais aussi par le fait que ce genre de titre passe bien mieux sur ce format. Peut-être est-on moins exigeant avec les consoles portables, mais toujours est-il que le fun se ressent d’avantage quand il s’agit de mini-jeux. Difficilement explicable et pourtant, cela se sent.

Si le contenu du soft en lui-même n’est pas tellement différent de ce qu’on avait vu sur Wii, « Mario & Sonic aux Jeux Olympiques » sur DS a l’avantage de proposer une excellente exploitation de l’écran tactile, dans des épreuves variées et agréables. L’aspect enfantin du soft ne nuit pas et on obtient un bon titre DS, divertissant, parfait pour le multijoueurs, et surtout bien fun. Qui plus est, en matière de jeu de sport, il s’agit sans doute du titre le plus diversifié de la portable de Nintendo.
Verdict
+ Les plus- Les moins+ Diversité des épreuves
+ Jouabilité travaillée
+ Multijoueurs- Multi-cartouches incontournable si vous vous voulez en profiter pleinement
– Contenu peu changé par rapport à le version Wii
– Manque parfois une petite touche de challenge

Le mot de la fin

Si le contenu n’a pas beaucoup bougé, « Mario & Sonic aux Jeux Olympique » reste un poil plus réussi que son grand-frère sur console de salon et ce grâce à sa jouabilité et le passage au format portable qui paraît plus adéquat. Idéal en multijoueurs, n’oubliez pas cependant qu’il vous faudra plusieurs cartouches pour exploiter le potentiel du titre à 100%. Même s’il s’agit là des deux seuls gros reproches que l’on peut faire au dernier né de chez Sega.